Une étude universitaire le prouve: les nouvelles constructions cachent de gros potentiels de gaspill
En Allemagne, où tous les bâtiments doivent disposer d'un certificat énergétique depuis 2007, on observe des différences importantes entre les certificats de consommation énergétique et les certificats de besoins énergétiques. Le certificat basé sur la consommation tient compte de la consommation effective, tandis que le certificat basé sur les besoins repose sur la consommation escomptée, selon la norme énergétique. Un profil d'utilisateur normalisé est alors établi.
On remarque à présent que les bâtiments partiellement ou non rénovés
consomment généralement moins d'énergie qu'indiqué sur le certificat de
besoins énergétiques. Les habitants se montrent plus économes que dans
la simulation. A l'inverse, on constate que, dans les bâtiments rénovés
et neufs, la consommation effective est souvent supérieure aux besoins
énergétiques calculés. Ce phénomène est appelé "effet rebond".
En 2013, l'Université technique de Dresde a pu confirmer de manière
saisissante ce comportement dans une étude à grande échelle. La
consommation énergétique de différentes classes de bâtiments a été
calculée dans une simulation. Les constructions ont été classées par
taille, par âge et par type d'alimentation, et un type de comportement
déterminé a été soumis. Ces données ont été comparées avec la
consommation effective relevée dans 3,3 millions de décomptes de frais
de chauffage.
Les données de consommation effectives n'ont pu être obtenues qu'après
adaptation des paramètres de simulation en faisant varier la température
ambiante et l'aération. Il s'est avéré que les consommateurs
s'écartaient largement des schémas de comportement standardisés. Dans
les bâtiments partiellement ou non rénovés, ils sont plus économes en
adaptant davantage le chauffage à l'utilisation de la pièce et en aérant
de façon plus responsable. Dans les constructions modernes par contre,
l'effet de rebond est marqué. Les habitants savent que le logement est
moins énergivore, ce qui aboutit à une certaine négligence. La baisse
attendue de la consommation énergétique ne se produit donc pas.
Potentiel de gaspillage selon la norme de construction
Potentiel de gaspillage selon la norme de construction
Ce graphique présente les mesures de température ambiante dans les différentes catégories de bâtiments. On peut y voir une nette augmentation de la température ambiante moyenne lorsque la qualité énergétique augmente.
Une augmentation de la température ambiante moyenne de 2°C a des répercussions différentes selon l'âge et les qualités du bâtiment. Le changement de consommation proportionnel varie de 19,1% à 23,2%. Cela signifie que, dans les bâtiments modernes, l'influence proportionnelle du comportement de l'utilisateur est plus forte que dans les bâtiments existants.
Télécharge le étude ici (allemand)